Les adolescents et les réseaux sociaux 

Le 16/01 par N. Cogan

Natacha Cogan est assistante en psychologie, clinicienne, psychothérapeute d’orientation analytique et psychodramatiste. Elle travaille actuellement au sein de l’équipe infanto-juvenile du Centre de Guidance du SSM-ULB de la rue Haute au centre de Bruxelles. Natacha Cogan y reçoit des enfants et des adolescents, le plus souvent issus du quartier qui a la particularité de condenser un public très précarisé sur le plan psycho-social. Elle a aussi une pratique en libérale avec des adolescents et jeunes adultes.

Les cliniciens d’aujourd’hui rencontrent de nombreux adolescents qui utilisent de manière plus ou moins modérée les réseaux sociaux. Souvent, leur usage est diabolisé par le monde des adultes car ils n’en voient que les aspects négatifs. Mais c’est aussi par méconnaissance de leurs usages que certains préjugés se sont développés. Les parents sont inquiets, ils se demandent quels risques y courent leurs enfants et dans quels pièges ils risquent de tomber. Ils se sentent impuissants devant l’ampleur des enjeux psychiques, émotionnels, affectifs que prend ce monde virtuel qui leur échappe.
A priori, un réseau social est un lieu de communication pour le jeune qui lui permet de nouer des liens virtuels avec ses pairs et d’appartenir à des communautés. Mais, il peut devenir un lieu d’exhibition à la fois de soi et d’une certaine forme d’intimité, de recherche identitaire à travers son propre reflet et celui que les autres vont renvoyer.