Remise des prix AFTD-EJTD 2019 et 2020  
avec les conférences des auteurs primés
le samedi 26 juin de 14h à 17h
PRIX AFTD-EJTD 2019 :

Nathalie Zammatteo et Marie Botman présenteront leur article : « Le psychotraumatisme s’inscrit dans l’ADN et peut se transmettre sur plusieurs générations. Apports de la méditation de pleine conscience dans les troubles de l’anxiété et l’état de stress post-traumatique », EJTD, mai 2019, Vol 3 – N°2, p.113-124 

Résumé de l’article:
Les traumatismes peuvent s’inscrire au cœur de nos cellules sur notre ADN et modifier l’expression de gènes impliqués dans la réponse au stress et sa régulation. Cette inscription s’opère par des modifications chimiques (méthylation) sur l’ADN sans toutefois modifier la séquence d’ADN. Les protéines (histones) qui entourent l’ADN peuvent aussi être marquées différemment et permettre sa compaction (conformation fermée, illisible) ou son ouverture (conformation ouverte, lisible).

D’autres mécanismes impliquent de petits ARN non codants (miARN) qui rendent les gènes silencieux en participant à la dégradation des transcrits (ARNm) issus de ces gènes. Ces modifications sont dites épigénétiques et sont d’autant plus nombreuses que les traumatismes sont précoces ou le trauma particulièrement violent. Des modifications épigénétiques ont été rapportées dans certaines psychopathologies comme l’anxiété et l’état de stress post-traumatique. Ces empreintes du stress sont transmissibles sous certaines conditions à la descendance. ObjectifLes inscriptions laissées par le stress sur l’ADN peuvent être inversées par une approche médicamenteuse, en psychothérapie mais également par des approches contemplatives comme la méditation de pleine conscience. C’est la première fois que les effets de cette pratique ont pu être démontrés sur l’ADN par modification de l’expression des gènes impliqués dans la réponse au stress. L’objectif de cet article est de passer en revue la littérature sur le sujet et montrer que la pleine conscience peut être utilisée dans une démarche intégrative de la gestion du stress.

Les bénéfices de la pratique de la pleine conscience avaient déjà été montrés dans de nombreux domaines comme la gestion de la douleur, la dépression nerveuse en évitant le risque de rechute mais ce n’est que récemment que les effets bénéfiques ont été montrés dans le traitement de troubles psychiques comme le trouble de l’anxiété et l’état de stress post-traumatique. Les améliorations des symptômes se traduisent au niveau de l’organisme par une signature moléculaire montrant que les gènes impliqués dans l’inflammation voient leur expression diminuer au profit de ceux permettant de renforcer l’immunité. La méditation de pleine conscience peut donc avoir une place de choix dans le traitement du traumatisme psychique aux côtés des approches médicales et psychologiques.

  PRIX AFTD-EJTD 2020 :
Eric Binet présentera son article « Répression des pleurs comme traumatismes relationnels précoces », EJTD, mai 2020, Vol 4 – N°2

Résumé de l’article :

Les pleurs des tout-petits restent un domaine méconnu, le plus souvent négligé pendant la formation initiale des professionnels de la petite enfance et de santé. Reliant cet oubli à une forme d’amnésie infantile, nous partons de l’hypothèse que la dissociation est une stratégie d’adaptation primitive chez le tout-petit en accordage avec un état dissociatif parental. Ces états dissociatifs précoces apparaissent dans le cerveau du tout-petit en pleine maturation quand, pendant des périodes critiques répétées – avec des pleurs – où son système d’attachement est sollicité, l’adulte ne répond pas à ses besoins affectifs. La réaction des adultes réprimant les pleurs d’un tout-petit est de ce point de vue une situation traumatique chronique et prototypique où l’on peut constater l’absence répétée d’une capacité à réguler l’intensité et la durée de la détresse d’un tout-petit. Nous verrons comment d’un point de vue phénoménologique la genèse de ces traumatismes relationnels précoces peut alors réinterroger la notion de dissociation. En ne la considérant plus seulement comme un système d’action défensif, une hypothèse alternative serait de considérer les phénomènes dissociatifs comme l’expression d’une répétition d’une expérience relationnelle précoce pathologique. Cette réflexion phénoménologique nécessite d’ouvrir un débat épistémologique mettant en perspective de façon dialectique différents champs théoriques faisant référence aux phénomènes dissociatifs. Enfin, l’importance d’explorer les pleurs de la petite enfance avec des patients adultes souffrant de troubles dissociatifs sera aussi discutée.    

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