Le métier de Psychothérapeute

« Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage »

Boileau

Les aiguilles du temps se sont affolées ces derniers… temps , vous ne trouvez pas ?

A en perdre le nord parfois, l’espace même de nos pratiques s’en trouve déboussolé. Nous connaissons tous et toutes notre profession mais quel est au juste notre métier ?

Cette année, la thématique de nos séminaire tentera d’approcher, par petites touches , sous différents angles et sans le fixer ou l’ « essentialiser », le métier de psychothérapeute.

Entre art de soigner, lutte et acte de guérir, la psychothérapie accueille aujourd’hui les mutations confuses et diverses d’un monde globalisé. Ces mutations impactent les différents niveaux de la subjectivité humaine, entremêlant étroitement la clinique aux champs social, politique et environnemental. La subjectivité, la capacité de penser, de résister à l’aliénation, de construire des espaces collectifs créatifs et ouverts à l’altérité  sont plus que jamais des enjeux majeurs.

Le vent souffle fort et les fenêtres de nos cabinets sont ouvertes à l’air du temps.

Un métier , nous indique le Robert , est un « genre de travail déterminé, reconnu ou toléré par la société et dont on peut tirer des moyens, d’existence ». Dans cette période qui a vu la psychothérapie devenir un acte , nous nous intéresserons plutôt à ce qui fait cadre et processus avec les patients. A cet ouvrage sensible, aux maillages bigarrés qui font notre métier. Hâtons-nous lentement, le courage vient en rêvant !

C’est à partir de l’autre sens du mot métier que nous aborderons cette année, celui de « machine servant à travailler les textiles , un métier à tisser. » Notre quotidien est effectivement fait de cette complexité , de la tentative de soutenir le patient à tisser à partir de différents fils , à élaborer son tissu psychique , à nouer et dénouer les événements de vie, les souvenirs et oublis, les rêves et censures … pour qu’il puisse « créer-trouver »  sa place dans ce monde.

N’est-ce pas cela justement, ce métier à tisser qui n’est pas reconnu par un législateur pressé de nous « donner-enlever » un titre professionnel ?

C’est en filant les métaphores que ce métier nous porte soin.

Sur cette base , nous nous intéresserons aux parts psychotiques du soi et les transferts qu’ils engendrent, entre événements traumatiques et chemins thérapeutiques (Ferrigno). Ensuite , nous partagerons une réflexion attentive et interpellante sur le secret professionnel (Monnoye) et retournerons à l’université en écoutant les résultats d’une recherche visant à fonder une pratique réflexive en psychothérapie ( Willenmsen …). L’année 2022 débutera avec Sylvia Amati qui, à partir de son travail avec les patients victimes de violence sociale extrême élabore un double front de survivance psychique :  du côté de l’ambiguïté d’une part et de l’objet à sauver d’autre part. Elle nous propose une éthique du défi et du refus de la fatalité.

Ensuite, nous tendrons l’oreille à l’infini bionien d’une écoute vécue comme rêverie (Vermote) et laisserons un groupe de l’ARPP présenter leur travail collaboratif autour du thème psychanalyse et environnement. Nous conclurons l’année , justement , avec la question de la terminaison , à quelle capacité d’illusion et de désillusion nous oblige la terminaison d’une psychothérapie …et aussi celle de ce métier que nous exerçons. Psychothérapie finie ou infinie …

  • Le 4 octobre à 20h: Emmanuele Ferrigno

      Titre à préciser

  • Le mercredi 17 novembre à 20h : Geneviève Monnoye

 « Le plus court chemin d soi à soi passe par autrui «  – la responsabilité du psychothérapeute dans le soin psychique.

  • Le lundi 24 janvier 2022 à 20h : Nicolo Polipo, Hubert De Condé, Jochem Willemsen

Vers un modèle empiriquement fondé d’une pratique réflexive en psychothérapie

  • Le samedi 19 février à 10h par Zoom uniquement : Silvia AmatiTitre à préciser
  • Le samedi 19 mars à 9h30 : Rudi Vermote

         Titre à préciser

Ce séminaire sera suivi de notre Assemblée Générale annuelle

  • Le lundi 16 mai à 20h : Le groupe ARPP – EBP « Psychanalyse et  Environnement »

 Titre à préciser

  • Le samedi 18 juin à 9h : Sylvie Kockelmeyer et Dominique Colpé

De l’illusion à la désillusion dans le travail psychanalytique

Ce séminaire sera suivi de notre Bureau Elargi

 Les séminaires auront lieu en présentiel et /ou par vidéoconférence en fonction de la situation socio-sanitaire. Ces séminaires sont réservés aux membres.